Aucun signe d’embellie à l’Espérance pour le compte du démarrage du championnat. Les mêmes lacunes, voire les mêmes maux persistent criardement !
Depuis belle lurette, l’Espérance n’a pas trébuché en première journée du championnat national. Son cavalier seul et sa franche suprématie, elle les signe d’habitude d’emblée et sans pépin.
Mais cette fois-ci, le champion en titre, dont le maillot est désormais décoré de trois étoiles après l’octroi de son trentième sacre, a dérogé à la règle. Il a même évité la défaite de justesse devant les braves capbonais de l’Avenir Sportif de Soliman qui, rappelons-le, évoluent en Ligue 1 depuis la saison dernière.
En effet, après avoir pris une courte avance d’un but à zéro en première période grâce à Hamdou El Houni et en ratant un grand nombre d’occasions, l’Espérance a totalement dérapé en deuxième mi-temps. Elle encaissa deux buts en l’espace de sept minutes dont les auteurs furent le Nigérian Paschal Durugbor (62’) et Elyès Brini (69’) sur deux contres bien ficelés de l’ASSoliman.
Et ce n’est qu’à quelques minutes du coup de sifflet final que le pivot espérantiste Coulibaly se chargea de remettre les pendules à l’heure et de sauver son équipe d’un cuisant revers dans la journée inaugurale de la saison 2020-2021.
Les mêmes lacunes persistent
Ce fut donc un nul au goût d’une défaite pour le Goliath «sang et or» qui a été «outrageusement» défié par le David du Cap-Bon à Radès même.
Les supporters du club de Bab Souika ne s’attendaient pas à cet «affront». Ils croyaient plutôt que leur équipe allait faire un démarrage en fanfare après l’importante opération de recrutement réalisée ces derniers temps. Ils espéraient que l’Espérance allait annoncer la couleur d’une saison ambitieuse dès l’entrée en lice et que c’est l’AS Soliman qui allait en faire les premiers frais. Seulement, on peut déjà parler de désillusion car rien n’augure d’un changement visible quant au rendement de l’équipe.
Les mêmes lacunes persistent avec une défense naïve qui peut être prise au dépourvu à tout moment et une attaque qui ne s’est même pas améliorée d’un chouia par rapport à la saison dernière. On dilapide encore un nombre incalculable d’occasions de but pour redonner confiance à l’adversaire et lui permettre de tenter sa chance en attaque comme ce fut exactement le cas avant-hier face à l’ASSoliman.
Quel apport des nouveaux joueurs?
Seul Hamdou El-Houni reste au-dessus du lot. On avait tous hâte de voir à l’œuvre les nouveaux venus et les revenants Hamdi Naguez, Alaâ Marzouki, Ghaïlane Chaâlali et Mohamed Ali Ben Romdhane qui ont été titularisés d’office. Mais de leur côté, ce fut le désert. Pas le moindre plus constaté. On a beau expliquer que ces joueurs manquent de compétition, mais le talent et le brio parlent d’eux-mêmes. Marzouki, Chaâlali et Naguez ne valent pas plus que Ben Saha, Kwamé et Derbali.Ils restent des joueurs tout juste ordinaires et incapables de changer le look de l’Espérance. Du moins au vu de leur rendement face à l’ASSoliman. Quant à Nassim Ben Khlifa, qui n’a joué que quelques minutes en fin de match, on ne peut pas formuler le moindre jugement à son propos pour le moment. Et même au niveau du système de jeu, les stratégiques tactiques de l’équipe n’ont pas changé d’un iota. Les actions menées par Chetti et El Houni sur le flanc gauche et par Naguez et Chaâlali sur le flanc droit sont aussi stéréotypées que faciles à contrer par n’importe quel adversaire. Bref, on a intérêt à apporter rapidement les remèdes nécessaires car ce que l’AS Soliman a réussi avant-hier pourrait l’être par Ahly Benghazi en Ligue des champions dans deux semaines. Il faut faire gaffe!